Ce projet vise à mieux comprendre l’origine des troubles phonologiques de la lecture en comparant deux populations vulnérables dans leur acquisition et leur maîtrise de la lecture. Les enfants dyslexiques et les enfants nés prématurés seront étudiés en s’attachant à l’étude fine de leur architecture neurologique. La majorité des enfants ayant des troubles neuro-développementaux présentent en eff et des difficultés scolaires liées à un problème d’apprentissage de la lecture, apparenté à la dyslexie. Celle-ci recouvre en réalité des dysfonctionnements très hétérogènes sur le plan comportemental, neurophysiologique et cognitif, dans la mesure où les troubles de l’apprentissage de la lecture seraient liés à des niveaux différents de dysfonctionnements centraux. Certaines difficultés sensorielles et ou cognitives seraient responsables de difficultés en réception, et / ou d’intégration et /ou d’association des sons du langage.
Pour aborder cette thématique, notre approche est intégrative. Elle portera sur deux grands volets complémentaires :
- au niveau comportemental, par la mise en place de tests de lecture constitués d’une tâche de décision lexicale qui a pour but de recueillir un pattern spécifi que à l’activation du processus de lecture ; et une tâche de discrimination de mots pour évaluer les capacités des sujets à détecter des mots relativement proches phonologiquement.
- au niveau neurophysiologique, par l’enregistrement de l’activité électrophysiologique à l’aide d’un dispositif d’électroencéphalographie transportable. Il permettra de recueillir des données relatives aux stimuli présentés durant la phase des tests de lecture et d’analyser les différentes étapes du traitement de l’information et d’évaluer la durée des opérations cognitives sous-jacentes.
Du côté de la médecine, les liens avec le CHU et les praticiens sont en cours et l’ambition de ce projet est la constitution à l’échelle régionale d’un réseau de chercheurs-praticiens spécialisés dans les troubles de l’apprentissage, en particulier chez des sujets grands prématurés et des sujets dyslexiques. Le croisement de données comportementales avec les données électrophysiologiques peut permettre une meilleure compréhension des origines de certains échecs scolaires. Ainsi, ce projet peut déboucher sur des propositions de nouvelles modalités de prise en charge de la dyslexie