Semaine de la francophonie - Spectacle Mes tissages par Wafa Ghorbel le 13 mars à 18h
Wafa Ghorbel est une romancière franco-tunisienne. Elle a publié deux romans : Le Jasmin noir (La Maison Tunisienne du Livre, 2016) qui a obtenu le prix Comar d’or – Découverte 2016 ainsi que le prix de la Fête des Écrivains de la région de Sfax 2016, et Le Tango de la déesse des dunes (La Maison Tunisienne du Livre, 2017) qui a obtenu le prix Béchir Khraief du roman de la Foire Internationale du Livre de Tunis 2018, le prix Zoubeida B’chir de la création littéraire féminine du CRÉDIF 2018 et le prix de la Fête des Écrivains de la région de Sfax 2017.
Universitaire, docteure en Littérature et Civilisation en Françaises, elle a soutenu à la Sorbonne Nouvelle – Paris 3 une thèse sur « Le Mal dans l’œuvre romanesque de Georges Bataille » et a publié plusieurs articles sur les écrits de ce même écrivain et sur ceux de Marguerite Duras. Wafa Ghorbel évoque le lundi 13 mars à 16h son roman Le Jasmin noir, Christel Troncy, Directrice du département Sciences du Langage et de la communication de l'Université de Rouen Normandie sera à ses cotés.
Wafa Ghorbel est également auteure-compositrice-interprète. Elle chante et conçoit des spectacles métissés où elle croise les musiques orientales et occidentales. Elle présente ce même jour à 18h son spectable Mes Tissages. Il s'agit d'un spectacle intimiste piano-voix constitué de reprises de chansons universelles, essentiellement françaises (chansons à texte) en arabe (dialectal et littéraire) ou alternant l'arabe et le français. La majorité des textes est l’œuvre de Wafa Ghorbel. Il s’agit de traductions ou d’adaptations des poèmes originaux. Mehdi Trabelsi, le pianiste, revisite ces titres à sa façon. Imprégné essentiellement de musique occidentale classique, il soutient la voix de la chanteuse dans sa démarche où métissage est le mot d’ordre, un métissage reposant sur le principe dialogique, une vision homogénéisante de la musique et de la culture sans volonté d’altérer les spécificités propres à chaque genre.
Mme Ghorbel prendra de nouveau la parole pour une conférence le 14 mars au matin pour une conférence Le français en Tunisie : un statut paradoxal. Le français en Tunisie a un statut paradoxal : d’une deuxième langue, ou « d’une langue vivante étrangère privilégiée », il ne cesse de perdre ce privilège pour devenir une langue étrangère, tout court. Toutefois, pendant que la plupart des jeunes en perdent l’usage en dépit du fait qu’il soit enseigné dès les premières années de l’école primaire – voire en même temps que l’arabe dans les écoles privées –, les écoles, collèges et lycées françaises (et francophones) pullulent dans les grandes villes et sont l’apanage d’une certaine élite sociale…