Ecrilecte 2

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) font aujourd’hui partie de notre quotidien : ordinateurs, tablettes et téléphones mobiles nous accompagnent partout. Les TIC permettent à des individus d’écrire, alors qu’ils n’auraient jamais tant écrit sans ces nouvelles technologies. Ils écrivent en s’adaptant d’abord aux contraintes (aux facilités, devrait-on dire) de la communication électronique.

En produisant des formes non standardisées, hybrides, en saisissant des écrilectes, ces utilisateurs se construisent une part de leur identité virtuelle et/ou sociale (d’où la nécessité de mobiliser des chercheurs en sciences du langage, des sociolinguistes, en particulier).

Le projet Ecrilecte 2 vise à confronter des données recueillies de la communication numérique de ressortissants tunisiens et turcs en Normandie aux données que nous allons récolter dans les deux pays d’origine de nos informateurs (approche comparative). Nos hypothèses s’appuient entre autres sur l’idée selon laquelle l’immigration, voire l’acculturation à de nouvelles pratiques langagières et culturelles affecte la communication numérique de nos informateurs.

Dans une approche sociolinguistique, nous envisageons par ailleurs d’étudier le recours à la communication numérique par des femmes tunisiennes et turques. Si les premières ont joué un rôle fondamental dans l’accélération la révolution du 14 janvier 2011, les secondes recourent aux mêmes TIC et modes communicationnels lorsqu’elles protestent et luttent contre le pouvoir en place, à l’été 2013, place Taksim à Istanbul.

Tous les modes communicationnels numériques (de Facebook à Twitter) sont ainsi mobilisés pour communiquer, échanger des informations et diffuser des images à l’échelle internationale.

Rapport d'activité du projet Ecrilecte 2.

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2014