Programme RIN CORNUM (2018-2021)

Le projet Contenus et cORpus NUMérisés (CORNUM) est un projet de recherche en humanités numériques, intégrant et fédérant dix projets collaboratifs portés par quatre laboratoires normands couvrant des disciplines diverses comme l’histoire, la littérature, l’archéologie, la musicologie, la philosophie etc. Structurant, le projet présenté s’inscrit dans ce mouvement de transformation numérique de la société avec un double objectif : il s’agit de concevoir, proposer et adapter un processus d’accompagnement de projets émergents, d’assurer l’interopérabilité des données et leur standardisation en favorisant l’émergence d’innovations en matière de médiation scientifique, culturelle ou pédagogique.

Le projet CORNUM est financé par la Région Normandie dans le cadre du réseau d’intérêt normand du pôle Humanité, Culture et Société (2018-2021).

Responsables scientifiques : Tony Gheerart, Professeur de littérature française du XVIIe siècle, Cérédi, Responsable de l’axe transversal Humanités Numériques, IRIHS et Claire Hanusse, Maître de conférence HDR histoire et archéologie médiévale, CRAHAM, MrSH Caen.
> En savoir plus Consulter le carnet Hypothèse du programme CORNUM

EcriSoi

Le projet Ecriture de Soi est conçu comme le prolongement et l’extension scientifique de la publication du Dictionnaire de l’autobiographie. À travers 457 entrées réparties entre plusieurs catégories (auteurs, œuvres, genres, notions techniques et termes littéraires, supports et instruments, entrées thématiques, entrées géographiques, époques et mouvements littéraires, outils et lieux de travail), 192 contributeurs explorent les Ecritures de Soi dans une large continuité historique et dans l’espace francophone. La bonne réception faite au Dictionnaire en France et à l’international – la moitié des exemplaires vendus l’a été hors de France – incitait à penser que ce Dictionnaire répondait à un manque. À une époque où les chercheurs littéraires se tournent de plus en plus vers les territoires des écritures factuelles ou de la non-fiction, où l’importance croissante prise par le témoignage et le document modifie notre appréhension du littéraire, il semblait important de concevoir un outil de recherche et de communication entre chercheurs qui traitait spécifiquement de ces questions. Un tel outil n’existe pas encore dans l’espace de langue française. > Voir le site

Responsable scientifique : Françoise Simonet-Tenant, Professeur en littérature française du XXe siècle, Cérédi.
 

ECuMe

Le projet Edition Censure et Manuscrit projet  vise à constituer un prototype de bibliothèque numérique d’archives de la censure pour l’édition génétique des textes de l’Ancien Régime. À partir d’un corpus littéraire et patrimonial (archives de la censure et de la police ; éditions imprimées – dont cartonnées et clandestines- ; témoignages issus de correspondances et autres sources), il s’agit de permettre de reconstituer le processus de censure et de mesurer son incidence dans la genèse des textes d’Ancien Régime, à travers le manuscrit conçu comme lieu d’une transaction entre auteur, imprimeur et censeur. > Voir le site

Responsable scientifique : Laurence Macé, Maîtresse de conférences en littérature française du XVIIIe siècle.

 

EGESTA

Voir un philosophe antique au travail : édition numérique et genèse de l’œuvre.

Des premières éditions imprimées de la fin du XVème siècle aux éditions numériques actuelles le texte antique a gagné en lisibilité et en accessibilité. Mais le support numérique offre aussi des possibilités encore inexplorées pour concevoir et représenter autrement le texte lui-même et sa genèse. 

L’étude des auteurs antiques est en effet déterminée par la forme et les conceptions mêmes du texte qu’impose le livre imprimé et avant lui le codex antique puis médiéval : la page préserve un texte fixé et les commentaires ont un format limité par celui du support. Texte fixé, œuvre immuable : cette conception du texte antique peut être dépassée grâce au support numérique qui n’impose aucune limite et favorise la représentation d’un texte fluide, d’une œuvre « en cours de rédaction » dont on peut repérer la genèse. On en verra quelques exemples avec l’édition numérique du dialogue La nature des dieux et le projet d’édition génétique du dialogue laissé inachevé par Cicéron, le Timaeus. > Voir le site

Responsable scientifique : Clara Auvray-Assayas, Professeur de langue et littérature latines, ERIAC.
 

La correspondance de Flaubert

Le site Flaubert a ouvert en 2001. Tout en conservant sa vocation généraliste, il s’est diversifié en trois autres sites à part entière, réalisés dans le cadre d’une convention entre l’université de Rouen et la Ville de Rouen (Bibliothèque municipale), présentant sous forme numérique l’intégralité du dossier manuscrit de Madame Bovary (2009), du premier volume de Bouvard et Pécuchet (2013) et de la correspondance.

Grâce à un travail collaboratif, le site Flaubert est devenu en dix-huit ans le site de référence des études flaubertiennes, pour les chercheurs mais aussi pour le « grand public ». Dans le cadre de l’aide apportée par le programme CORNUM, le site étendra l’édition des lettres vers la correspondance dite « passive », c’est-à-dire aux lettres reçues par Flaubert, afin de créer un véritable dialogue épistolaire, par fils de conversations. D’autres projets en cours pourront recevoir le soutien des informaticiens recrutés (constitution d’une base de données des objets ayant appartenu à Flaubert, objets « domestiques » mais aussi objets liés à l’œuvre, le perroquet par exemple ; reconstitution en 3 D de la maison de Flaubert à Croisset, aujourd’hui détruite, grâce aux documents iconographiques, notariés, aux informations contenues dans la correspondance et dans les témoignages des tiers : ce projet est soutenu par la Ville de Rouen, propriétaire du Pavillon de Croisset, dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de la naissance de l’écrivain, en 2021). > Voir le site

Responsables scientifiques : François Vanoosthuyse, Professeur de Littérature du 19e siècle  et Yvan Leclerc, Professeur de littérature française du 19e siècle.

 

MARVEN

Mariegole Veneziane, les Statuts des métiers vénitiens

Le projet MAR.VEN constitue la suite logique du projet ANR/FNS (2015-2018) : GAWS Garzoni. Apprenticeship, Work, Society, qui a bénéficié du financement, pour la période 2015-2017, de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et du Fond National Suisse de la Recherche (FNS).
Le projet consiste en l’étude d’environ 55.000 contrats d’apprentissage stipulés à Venise de 1575 à 1773 et se base sur un programme spécifiquement conçu par le Digital Humanities Laboratory (DHLAB) de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, dans le cadre du plus vaste projet Venice Time Machine. Le but du projet GAWS était de rendre accessible et consultable une source historique exceptionnelle, et de mener une série de recherches historiques sur l’apprentissage à Venise à l’époque moderne (cf. http://garzoni.hypotheses.org). Par le projet MAR.VEN, les chercheurs souhaitent offrir à la communauté scientifique un outil indispensable pour accompagner les résultats du projet GAWS. Il s’agit de numériser et de transcrire les statuts (mariegole) des métiers vénitiens, rédigés au cours du XVe siècle et réformés au début du XVIe, suite à la constitution d’une nouvelle magistrature de contrôle (Savi alle mariegole). Alors que les premiers statuts ont fait l’objet d’une édition au début du XXe siècle (G. Monticolo, I capitolari delle arti veneziane sottoposte alla Giustizia e poi alla Giustizia vecchia dalle origini al MCCCXXX, Rome 1896-1914), les versions successives des statuts anciens et les statuts des nouveaux corps de métier n’ont que rarement fait l’objet d’études systématiques. Le XVIe siècle est, pour l’économie vénitienne, le moment d’une réorganisation fondamentale, suite aux nouveaux équilibres du commerce international.

Responsable scientifique : Anna Bellavitis, Professeure d’histoire moderne, GRHis.

 

SpectaNum

Spectacles en Normandie

Le projet SpectaNum se décline en deux volets complémentaires ayant en commun l’application Dezède qui en sera le support, l’outil de développement et de valorisation.

« Orchestres en Normandie » et « Bibliothèque numérique des spectacles en Normandie » ont pour ambition de mettre à la libre disposition d’un public large, allant du chercheur à l’amateur de musique, un patrimoine difficilement accessible (des programmes de concerts et des documents d’archives), sous la forme d’archives numérisées associées à une édition critique.
Responsables scientifiques : Joann Élart, Maître de conférences en musicologie, GRHis et Yannick Simon, Professeur associé au CÉRÉdI.

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